Le respect du consentement libre et éclairé fait partie des droits fondamentaux de tout patient pris en charge par un professionnel ou un établissement de santé.
Le consentement du malade aux soins est une obligation légale. La notion de consentement éclairé implique que le médecin est tenu de présenter clairement au patient tous les bénéfices et risques d'une conduite thérapeutique.
La loi du 29 juillet 1994 relative au respect du corps (modifiée par l'article 70 de la loi 99-641 du 27 juillet 1998) précise : "Il ne peut être porté atteinte à l'intégrité du corps humain qu'en cas de nécessité médicale pour la personne. Le consentement de l'intéressé doit être recueilli préalablement hors le cas où son état rend nécessaire une intervention thérapeutique à laquelle il n'est pas à même de consentir" (Code civil article 16-3).
L’article L. 1111-4 du Code de la santé publique précise que toute personne prend, avec le professionnel de santé et compte tenu des informations et des préconisations qu’il lui fournit, les décisions concernant sa santé. Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment. Cela implique, pour le médecin responsable de la prise en charge, la mise en œuvre de deux démarches essentielles :
Ainsi, le patient est en droit de recevoir une information quasi exhaustive et personnalisée sur les risques inhérents à l’intervention préconisée par le médecin. En effet, dans la mesure où l’information doit nécessairement porter sur les risques « normalement prévisibles », c’est-à-dire connus au regard de l’état de la science, soit parce qu’ils sont « graves », soit parce qu’ils sont « fréquents », seuls les risques exceptionnels sans gravité échappent finalement à l’obligation. Le médecin doit respecter le refus de soin du patient.
Le grand principe est celui du respect de la volonté du patient, principe confirmé par les différents codes de déontologie successifs et par la loi du 4 mars 2002 en dehors de certains cas très particuliers d'obligation de soin. C’est le cas par exemple des vaccinations obligatoires, de l'obligation de soins ou des soins psychiatriques à la demande d'un tiers ou du représentant de l'Etat ou en cas de péril imminent. Mais le principe reste bien celui de la consultation et de l'hospitalisation dans le libre choix du patient en soins somatiques et en psychiatrie.
Par ailleurs, les médecins peuvent, sans commettre de faute, pratiquer des actes indispensables à la survie du patient, même sans son consentement, en situation d'extrême urgence.
Le recueil du consentement est nécessaire mais va être différent selon l’auteur du consentement. Ainsi il est nécessaire de distinguer plusieurs situations :
Le médecin peut se dispenser d’obtenir le consentement du ou des titulaires de l’autorité parentale
L’information due au patient doit lui être délivrée oralement à l’occasion d’une consultation, en entretien individuel, étant précisé que la personne de confiance, ou à défaut, un proche pourra bien évidemment assister à l’entretien si le patient le souhaite.
Le Code de déontologie médicale insiste tout particulièrement sur la nécessité d’une information « appropriée », le médecin devant tenir compte de « la personnalité du patient » dans ses explications et « veiller à leur bonne compréhension ».
Seul un véritable échange entre le patient et son médecin permet de remplir ces obligations, cet échange devant avoir lieu en toute confidentialité. Le consentement du patient est tracé dans son dossier.
Centre Hospitalier de Mont de Marsan
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